
Monsieur le Conseiller municipal et cher collègue,
Depuis plus de 300 jours, la municipalité est aux côtés des sans-papiers de Creil. Par un soutien logistique, matériel et aussi par des parrainages, les élus de la majorité municipale de Creil ont montré leur attachement à un traitement digne des drames humains qui se jouent là. Au terme d’un débat, et compte-tenu des évolutions de la situation sur le plan national, le maire de Creil et sa majorité ont voulu marquer une étape supplémentaire dans le soutien apporté.
Vous avez choisi de vous abstenir de voter, le 27 septembre dernier, une délibération du Conseil municipal de Creil portant sur la domiciliation de sept sans-papiers au Centre communal d’action sociale de la ville de Creil. Vous avez pourtant reconnu que la situation de ces travailleurs immigrés était « préoccupante ».
En tant que Président du groupe représentant l’UMP au Conseil municipal, vous avez proposé avec votre démagogie habituelle un amendement dont je livre ici le texte : « Nous vous proposons donc que chaque membre de la majorité, chaque maire-adjoint et vous monsieur le maire, de vous engager à héberger chez vous une personne et de leur reverser un pourcentage de vos indemnités. »
Comme il vous a été signalé lors du Conseil, vous faites erreur : les sans-papiers ne cherchent pas d’hébergement, mais une domiciliation que la Ville leur a bien entendu accordée. Toutefois, nous souhaitons vous proposer de vous racheter auprès d’eux et de montrer l’intérêt réel qui vous anime dans cette affaire. La chose qui manque aujourd’hui à nombre de sans papiers c’est ce fameux « cerfa » : une promesse d’embauche officielle, pour envisager un examen plus favorable de leur dossier.
Qui mieux placé que vous, arrivé en France à l’âge de sept ans devenu chef d’entreprise, pourrait leur offrir cette chance d’intégration ?
Je compte sur vous pour perpétuer fraternellement cette longue chaîne des solidarités qui se sont associées pour débloquer ces dossiers. Mais je doute malheureusement que vous soyez différents de vos amis de l’UMP : votre indignation soudaine trouvera-t-elle une issue dans les faits ?
Dans l’attente d’une réponse que j’espère favorable, je vous prie d’agréer, Monsieur le Conseiller municipal et cher collègue, mes salutations distinguées.
Danièle CARLIER,
Maire adjointe de la ville de CREIL et secrétaire de la Section PS de CREIL
Depuis plus de 300 jours, la municipalité est aux côtés des sans-papiers de Creil. Par un soutien logistique, matériel et aussi par des parrainages, les élus de la majorité municipale de Creil ont montré leur attachement à un traitement digne des drames humains qui se jouent là. Au terme d’un débat, et compte-tenu des évolutions de la situation sur le plan national, le maire de Creil et sa majorité ont voulu marquer une étape supplémentaire dans le soutien apporté.
Vous avez choisi de vous abstenir de voter, le 27 septembre dernier, une délibération du Conseil municipal de Creil portant sur la domiciliation de sept sans-papiers au Centre communal d’action sociale de la ville de Creil. Vous avez pourtant reconnu que la situation de ces travailleurs immigrés était « préoccupante ».
En tant que Président du groupe représentant l’UMP au Conseil municipal, vous avez proposé avec votre démagogie habituelle un amendement dont je livre ici le texte : « Nous vous proposons donc que chaque membre de la majorité, chaque maire-adjoint et vous monsieur le maire, de vous engager à héberger chez vous une personne et de leur reverser un pourcentage de vos indemnités. »
Comme il vous a été signalé lors du Conseil, vous faites erreur : les sans-papiers ne cherchent pas d’hébergement, mais une domiciliation que la Ville leur a bien entendu accordée. Toutefois, nous souhaitons vous proposer de vous racheter auprès d’eux et de montrer l’intérêt réel qui vous anime dans cette affaire. La chose qui manque aujourd’hui à nombre de sans papiers c’est ce fameux « cerfa » : une promesse d’embauche officielle, pour envisager un examen plus favorable de leur dossier.
Qui mieux placé que vous, arrivé en France à l’âge de sept ans devenu chef d’entreprise, pourrait leur offrir cette chance d’intégration ?
Je compte sur vous pour perpétuer fraternellement cette longue chaîne des solidarités qui se sont associées pour débloquer ces dossiers. Mais je doute malheureusement que vous soyez différents de vos amis de l’UMP : votre indignation soudaine trouvera-t-elle une issue dans les faits ?
Dans l’attente d’une réponse que j’espère favorable, je vous prie d’agréer, Monsieur le Conseiller municipal et cher collègue, mes salutations distinguées.
Danièle CARLIER,
Maire adjointe de la ville de CREIL et secrétaire de la Section PS de CREIL